[RP] D'une cérémonie druidique : Mimi et Jack.

Mimilia74 a écrit:


[Après l’église, Sur les terres de Pluvaeg]

Après la cérémonie mouvementée en la primatiale de Bretagne. Les mariés en tête suivie par leurs invités et non invités qui eux avaient compris qu’ils pouvaient venir sans souci, se dirigèrent vers la cossue maison familiale dans les terres de Pluvaeg. Aidée de jeunes paysannes reconnaissante à la Baronne pour l’aider qu’elle pouvait leur apporter, Mimilia accueillis les invités et les aida à s’installer dans le jardin. Raillonnante au bras de jack. Ils valsèrent de petits groupes en petits groupes, en trinquant avec certains, et en prenant un ou deux rafraichissant. Un signe de tête à la belle Duchesse Chimera et Mimilia murmura à Jack.

Mon doux amour, ne me cherche pas… je monte un instant dans nos appartements. Et nous filons pour la cérémonie druidique. Je préviens les jeunes femmes d’informer nos invités.

Mimilia sourit, embrasse tendrement son roux époux et se faufile avec sa jolie robe rouge entre les invités et les plateaux qui volent de mains en mains. Elle attrape la belle Eugénie qui veille au grain, la plus vieille des jeunes paysannes du village.

Ma bonne Eugénie. Peux-tu demander à ceux qui le souhaitent de se mettre en route vers la forêt et le petit étang dans celle-ci, pour l’union druidique ? Je file me changer.

Caprice de femme. La baronne monte dans sa chambre en courant presque. Moment de solitude mérité. Les émotions retombent, la pression redescend. Mimilia passe la robe et s’assied devant le miroir. Elle admire son alliance un instant. Il s’en est fallu de peu que Katja gâche ce moment. Mais l’amour unissant Jack et Mimilia est fort et inaltérable. La baronne se coiffe. Puis respire un grand coup. Elle n’est plus très habituée à être au centre de la foule et de l’attention. Elle a presque hâte d’être ce soir, seule dans la chambre avec son époux. Sourire pestouille qui s’affiche. Elle sourit et rejoint l’être aimé. Glisse son bras sous celui de Jack. Elle remarque que les invités sont presque déjà partis. A coup sûr ils sont attendus au lieu calme.
Sereine, heureuse et surtout concentrée Mimilia se laissait emmener par Jack. Et ensemble ils arrivèrent auprès de l’étang. Un joli rayon de soleil perçait le ciel de feuille crée par les arbres. Une ambiance, calme, paisible. Prêt à accueillir la mère. Prête elle était la baronne, l’épouse, la femme. Elle tenait à ce moment. Emue.

Le_jack a écrit:


De retour au domaine de Pluvaeg, Jack se détendait enfin. Quelle journée! A deux reprises, le rouquin avait craint pour leur avenir, pour leur mariage. Mais tout s'était bien déroulé... bien fini, tout du moins.
Il se doutait bien que sa femme et lui n'avaient pas encore totalement surmonté l'épreuve, mais il demeurait confiant. Avec Mimilia à ses côtés, il ne redoutait rien.

Les amis du couple les avaient accompagnés pour leur témoigner leur attachement, ou simplement leur respect. Même le vieux garde Gildas lui souriait. Décidément, ce jour resterait unique.

Un murmure... Mimilia lui annonça l'approche de la cérémonie druidique. Breton, il l'était jusqu'au bout des ongles. En aucun cas il n'aurait voulu se passer de l'union devant la Mère. Une chevelure rousse attira son regard. Son amie Chimera, dont il avait toujours admiré la classe, semblait les attendre. La gratitude et la fierté composèrent le sourire qu'il adressa à la druide.

Le temps s'écoulait vite. Bientôt le bras de Mimilia revint le saisir, et fit sortir Jack de ses rêves. La bouche déjà ouverte pour dire un mot gentil à sa femme, le rouquin ne put faire sortir aucun son. Comme Mimilia était belle! Il se décida.

Tu es rayonnante, mon amour!

Et pour ponctuer sa phrase, qui sans cela eût pu paraître banale, il gratifia Mimilia d'un baiser convainquant. Lui ne s'était pas changé, mais le beau vert qui brillait dans les yeux de la baronne ne lui laissait aucun doute sur l'effet qu'il lui faisait.
A cet instant, il était heureux.

Ils arrivèrent bientôt à l'étang. Jack restait attentif.

Loanne. a écrit:


Après s'être rafraîchie avec un verre de chouchen bien frais, Loanne monta dans sa chambre se débarrasser de sa robe de cérémonie. La blondinette avait bien trop chaud dans cette si jolie robe. Puis elle n'aurait pas risqué d’abîmer une telle merveille. La cérémonie druidique se passant en forêt, Loanne opta pour une robe bien plus simple dans laquelle elle serait bien plus à l'aise et pourrait se mouvoir sans difficulté. Lâchant ses boucles couleur miel, elle déposa sur celles-ci une fine tiare. Fin prête elle redescendit.



Une fois dans les jardins, on invita tout le petit monde à se rendre dans la forêt. La cérémonie allait commencée. Loanne suivit nonchalamment la foule, profitant d'être avec les personnes connues, papotant à droite à gauche, souriant à tout va. Elle était heureuse la blondinette. L'incident de l'église était presque oublié. Arrivé au petit étang, la mini princesse se glissa tout devant, ne voulant pas louper une miette de la bénédiction druidique. Mère et beau popa arrivèrent enfin. Qu'ils étaient beaux et comme ils semblaient sereins! Un sourire ému s'étira sur la frimousse blonde, émue, tandis qu'une main légère se portait à son ventre rebondit.

Chimera a écrit:


[Etang de Pluvaeg]

La saie blanche vient flirter avec l'herbe humide. Au sortir de la messe, l'archidruide a été conduite sur le lieu de la cérémonie et y attend les héros du jour. C'est tout de couleur parés qu'ils se présentent, arrachant un sourire à la rousse qui, ayant entamé un chant en les attendant, s'autorise à le terminer alors qu'elle les salue du regard.

- O Notre Dame de Plévin,
En rêve, du soir au matin,
Et le matin à mon lever,
Je vois s'élever la fumée

De la cheminée de la belle
Qui me fait une peine telle.
Qu'il faut que j'aille, où qu'elle soit,
Lui parler encore une fois! -

Loïzaïk Alan, en chantant,
Conduisait ses vaches au champ.
Au champ neuf elle les menait
En chantant un air enjoué.

Sa coiffe blanche relevée,
Ses yeux bleus, ses cheveux dorés,
Sa joue rose et ses traits charmants.
Jetaient à ses pieds les galants.

Etant juchée sur l'échalier
Pour libérer l'entrée du pré,
Descendant la route, elle vit
Piarik, son amoureux transi.

PIARIK

- O ma douce, vous avez l'âge
Qu'on vous demande en mariage;
Répondez-moi comme, naguère,
Fit votre mère à votre père!

LOIZAIK

- Je répondrai, certainement.
Vous demandez si poliment!
Aussi ne mentirai-je point:
Je me marie jeudi prochain.

Sur la place de mon village,
Des artisans sont à l'ouvrage:
Qui font des tables et des bancs
Pour jeudi, quand viendront les gens.

Car mes noces ont lieu jeudi:
Et vous venez trop tard, pardi!
Un autre a semé, l'autre jour,
Dans mon jardin, la fleur d'amour.

PIARIK

- Mais c'est moi qui l'avais semée
Et vous l'en avez arrachée.
Quand même elle serait flétrie,
Mon pauvre cœur ne l'est pas, lui.

Et il vous aime autant. C'est pour-
Quoi je pense à vous nuit et jour.
Par la serrure votre haleine,
Quand je dors, réveille ma peine.

J'ai bien passé cinquante nuits
A votre insu, devant votre huis,
Battu par la pluie, par le vent.
Mes habits en sont ruisselants.

Trois paires de souliers que pour
Vous et pour vous faire la cour,
J'usai. Voici la quatrième!
Et je ne sais pas si l'on m'aime!

LOIZAIK

- Mon dernier mot? Vous y tenez?
Partez! Entre les trois sentiers
Menant chez vous, il faut choisir
Et ne jamais plus revenir! -

Piarik reprit sa route alors,
L'air aussi triste que la mort:
- Du bouleau je pensais cueillir.
C'est du coudrier pour finir!.

Son chant achevé, elle sourit faiblement.

- Fort heureusement, Jack a su saisir l'occasion, et n'a pas laissé filé Mimilia.
Degemer mat à tous.

D'un geste, elle invite l'assemblée à constituer un cercle autour des deux époux.

- Avant toute chose, il va me falloir procéder à la cérémonie du nom... afin de vous présenter l'un l'autre à la Mère avant de lui soumettre votre amour.

Et l'oeil d'azur, brillant de malice, de se poser sur le visage de Jack.

Roxannemontfortlaval a écrit:


Présence qui se fait discrète, mais la jeune fille est là. Elle s'est glissée furtivement dans l'assemblée. Nièce qui couve du regard les deux époux. Puis un chant qui s'élève tout en douceur dans les airs. Frémissement de la blonde qui tente d'en capter les paroles. Elle est silencieuse et attentive. Tout en restant sur ses gardes et ses gris sont manifestement en mode observation accrue.

Mimilia74 a écrit:


Moment de calme intense, moment d'amour tout aussi intense. Mimilia rougit au compliment et ensemble ils arrivent dans la forêt. Tendant l'oreille la diaconesse entends Chimera chanter. Elle sourit. Il y a si longtemps qu'elle ne l'avait plus entendu le faire, et conter aussi. Souvenir du temps ancien. Mimilia ne s'attarde pas trop sur le passé. Elle se place avec Jack et écoute la chanson, un petit sourire amusé. Puis elle sourit à Chimera. Et pleine d'amour et de respect pour la belle rousse. Elle lui adresse un grand sourire.

Degemer mat Chimera.

Puis le silence, un moment. Mimilia laisse son regard vaguer sur les invités, repérant un ventre rond dans l'assemblée, petite rondeur qui arrache un sourire à la future grand mére, puis un sourire à sa fille et à sa nièce. Elle se reconcentre, serrant la main de Jack. La cérémonie du nom. Allons y. Sereine, heureuse, pleine.

Blackbird a écrit:


Le jeune homme est présent, et observe. Cette cérémonie est bien plus chère à son coeur que la précédente. Et de toute manière il se l'était dit, il serait là jusqu'au bout. Silencieux et attentif il écoute et observe la cérémonie qui débute, sur le point d'unir les deux époux devant la Mère.

Camille. a écrit:


Elle se sent bien profane pour le coup la vicaire au sein de cette cérémonie. un peu intruse, un peu novice et en tous les cas, profondément à l'écoute. Nouvelle rencontre avec la Mère, nouveau mystère d'une cérémonie nouvelle, les sens se tendent pour appréhender cet inconnu et ressentir les frémissements qui parcourent les présents. Camille est là , intimidée, non loin des autres témoins de cette journée, et en silence, elle caresse inconsciemment une feuille du buisson près d'elle, présence tangible dans l'aura des lieux. Elle a pris le temps de passer au domaine de Mimilia pour s'assurer que les enfants sont sages et que tout se prépare comme il convient et maintenant, elle reste là, coite, n'osant demander à ses voisins ce qu'est la cérémonie du Nom.

Anastriana a écrit:


Ana est quelque part au milieu de tous ces gens et suit plus ou moins la cérémonie, tout en réfléchissant à des tas d'autres choses.
Mais à quoi peut-elle bien penser? Car oui, tous nos personnages pensent, même si ça ne plait pas toujours. Ana elle pense des fois à des choses inintéressantes, et dans ce cas là, on ne le décrit pas. Aujourd'hui, je m'en vais vous en parler. Parce qu'il n'y a rien d'autre à décrire.

Gobrien, qui s'occupe du jardin, a-t-il pensé à arroser les lupins? Enguerrand le maréchal ferrand, a-t-il finalement ferré les poulains de deux ans? Albertine, qui travaille aux cuisines, lui a-t-elle gardé des clémentines? Et le petit Méléché son écuyer, pensera-t-il a nettoyer l'uniforme de son armée?
Autant de questions existentielles qui à ce moment précis, tournent dans sa petite tête.

Le_jack a écrit:


Jack s'était approché doucement de Chimera, offrant toujours le bras à sa femme. Il avait cherché à adoucir le battement de ses pas sur le sol, car si ses oreilles ne l'avaient pas trompé, son amie était bien en train de chanter quelque chose. Certaines paroles furent emportée par la légère brise, mais la mélancolie transparaissait clairement. Etait-ce la chanson, la voix, ou le visage de la chanteuse qui faisait cet effet au rouquin?
Il n'aurait su le dire...

Le silence, succédant au chant qui berçait ses pensées, suffit à le faire sursauter. Avant même que l'archidruide ne reprenne la parole, Jack se rendit compte qu'il allait à nouveau être au centre de toutes les attentions.

Le rouquin rendit le salut à Chimera et ne put retenir un sourire. Oui, il avait su retenir Mimilia, et avait saisi la bonne occasion. En était-il fier? Oui, à l'excès peut-être. Or, personne n'étant parfait, le mari s'accommodait bien de ce petit défaut.

En revanche, il s'accommodait moins bien de sa manie à rougir, comme à cet instant. Les gens présents, parmi lesquels Jack ne vit que des amis chers, formaient maintenant un cercle autour du couple. Et bien évidemment, Jack sublimait la notion d'écarlate, du cou jusqu'aux oreilles.

Cela ne s'arrangea pas lorsqu'il fut question de la cérémonie du nom. Les souvenirs assaillirent le malheureux rouquin. Il ne put soutenir le regard malicieux de Chimera. Plus exactement, il décida de ne pas le soutenir, de peur d'y lire la confirmation que le nom sous lequel il allait être présenté à la Mère était ce sobriquet dont on l'avait un soir affublé. Et pourtant... il y était désormais fortement attaché.
Tant de visages, de sourires - parfois tristes mais toujours doux - lui revenaient à travers lui... Erwin, Empech, Chimera...

Advienne que pourrait. Jack leva finalement les yeux pour croiser le regard malicieux de Chimera, et ponctua son sourire crispé d'un clin d'oeil qu'il voulut complice.

Roxannemontfortlaval a écrit:


Et elle est là, toujours dans son coin. Lorsqu'elle voit arriver l'archidruidesse. Comme à son habitude. Toujours aussi belle Chimera. Toujours elle-même. L'apprentie neveziad se concentre alors sur la cérémonie. Qui forcément lui en rappelle une autre. Piqûre de rappel accentuée lorsqu'elle s'aperçoit de la présence d'Anastriana.

Gorge qui se serre alors que le chant de grâce de l'Archidruidesse s'élève. Des gris qui se portent alors sur celui qu'elle considérait déjà comme son oncle bien avant leur union. Et de voir le geste tendre alors qu'il prend la main de sa tante.

Ce n'est qu'en sentant un goût salé sur ses lèvres que Roxanne réalise qu'elle pleure. Elle s'apprête à essuyer ses joues lorsqu'elle laisse retomber sa main. Elle a bien le droit de s'épancher sans honte le jour du mariage de tata et oncle Jack.

Chimera a écrit:


[Magie du RP, personne n'a bougé!]

Dans un sourire iconoclaste bien peu révélateur de la distance qui sépare habituellement l'officiant du reste du monde, elle entame le tracé de trois cercles, tangents les uns des autres, laissant en leur centre un espace triangulaire. Trois cercles, ou l'infinie course du temps. Passé, avenir, elle même,placée sur le point de jonction faisant face au soleil, incarnerait le présent, connecteur logique entre l'un et l'autre.

A ses pieds, elle a dans un creuset déposé quelques brindilles de bouleau, frêne, Aulne et sureau. Le bouleau pour la purification ; le frêne axe du monde reliant ciel et terre, symbole de renaissance ; l’aulne, symbole du feu de l’eau et de la terre et le sureau, pour la chance et symbole du fait que les dieux peuvent donner autant que prendre, accorder la grâce autant que châtier.
Chacun leur tour, elle les appellerait. Les dames d'abord.

- Mimilia, avance-toi. Place toi devant moi dans l'espace au centre des cercles.

Tournant les yeux vers les compagnons présents, elle leur indique d'un signe doux suivant la courbe des tracés de prendre place autour des cercles afin de leur donner corps.

Elle saisit ensuite la branche incandescente que lui tend Ifig, et enflamme les brindilles sèches qui aussitôt crépitent et libèrent une fumée aux odeurs suaves.

Avant de poursuivre, elle tourne sur elle-même par quarts de tours, saluant chaque point cardinal d’un lent mouvement ascendant des bras, paumes vers le ciel puis vers la terre en les ramenant contre son corps.

Revenue à son point de départ, elle invoque l’attention de la Déesse :

- Accorde nous, Grande Mère, Ta protection
Et avec Ta protection, la force
Et avec la force, la compréhension
Et avec la compréhension, le savoir
Et avec le savoir, le sens de la justice
Et avec le sens de la justice, l’Amour
Et avec l’Amour, celui de toutes les formes de vie
Et dans l’amour de toutes forme de vie, L’Amour de Toi.
Awen ! Awen !

Mimilia74 a écrit:


Moment intense, moment où la nature prend place dans le couple. Regard tendre et amant à son doux, puis Mimilia lâche doucement la main de son mari aristotélicien pour s'avancer et se préparer à le recevoir comme époux devant la mére. Elle sourit à Chimera, qui d'autre aurait pu être là, l'amitié partagée entre les deux femmes ne se démentira jamais. Lien fort. Mimilia s'avance, elle ferme doucement les yeux pour se laisser envahir par l'odeur des brindilles dans le petit brasero. Elle écoute Chimera avec attention, ne se rappelant pas les précédentes union qu'elle a pu voir. Elle savoure donc pleinement la leur. Elle apprécie la présence de leur amis les plus fidèles. Et se détends suite à la cérémonie mouvementée qui s'est déroulée la matinée même. Elle rouvre les yeux. Prête.

Chimera a écrit:


Les azurines se plongent dans les prunelles de Mimilia. Chaleureuse pensée que de savoir que l'être en face d'elle ne la jugera jamais durement, quelle que soit son action. D'une voix marquée par l'affection, elle entame:

- Toi, Enfant d’un père et d’une mère. Nous célébrons aujourd’hui l’union qui t’as donné la vie, et te présentons aux forces qui ont veillé au succès de ton parcours jusqu’à ce monde, et jusqu’à ce jour.

Elle saisit les mains de son amie et les lève vers le ciel avec les siennes pour la présenter aux dieux. Elle énonce les mots rituels, invoquant pour elle la bénédiction des Anciens.

- Ô Dame des cieux étoilés, sage Père-Puissant, faites descendre sur nous et sur Mimilia ici présente Votre bienveillant regard.
Bénissez-la et protégez-la, accordez-lui les dons de sagesse, d'inspiration et d’émerveillement.

Puis, les mains toujours dans celle de l'épouse passé, présente et future, elle s’agenouille, l’invitant de facto à faire de même, et invoque la bénédiction de la Mère Terre.

- Je te salue Terre, Mère de tout ce qui vit.
Voici la chair de la chair, fille d’une mère et de toutes les mères avant elle.
Bénis-la et protège-la, accordez-lui votre force infinie et votre ténacité.
Puisse-t-elle avoir à jamais un esprit qui cherche les étoiles tout en s'enracinant profondément en votre tendre sein.

Elle se relève en lui souriant, et relâche ses mains pour s'adresser aux amis rassemblés:

- Nous sommes assemblés en ce cercle pour demander a Dagda et Brighid de bénir Mimilia Enfant à nouveau en ce jour, qu’elle entame avec la curiosité naïve et enthousiaste de l’âge le chemin qui s’offre à elle, et grandisse encore en force et en beauté, en joie et en sagesse.
Aucune voie ne saurait lui être imposée. Elle en a déjà exploré mille, qu'ils soient religieux, solides ou aqueux. Les sentiers sont multiples et il lui reviendra de choisir lesquels arpenter à l'avenir, et jusqu’où. Devant cette infinité de possibles, nous Prions la Mère par qui toutes ces routes existent de bien vouloir bénir chacun des pas que fera Mimilia, où qu’ils la mènent. Puisse cette destination lui apporter le bonheur.

Elle se fait plus sereine, et se compose un calme cérémoniel pour aborder ses mots suivants:

Aujourd'hui, en te présentant à moi, tu entres dans la communauté druidique, et dois de ce fait déclarer reconnaitre son ordre et ceux qui en sont les acteurs.
Tu as déjà par le passé témoigné ton intérêt pour les valeurs et convictions de nos ancêtres, en sus de celles du Très Haut, aussi je sais que tu entends mes mots.

Tu deviens sœur, fille et amie des druides, et de toi ils se proposent de répondre. Que cette conviction faite de droits et de devoirs habite chacune de tes actions et paroles. Les druides t'embrassent, et tu te soumets à l'autorité des membres de leur Ordre dans les domaines qui les concernent.

Aujourd'hui tu es le bourgeon, l'enfant, l'oisillon. Aujourd'hui tu es ouverture et curiosité. Aujourd'hui, tu es tabula rasa, de blanc vêtue et humble devant la création. Que ton âme soit le sol fertile de mille découvertes... car comme tout être tu as tout à apprendre.

Promets.
Promets de respecter les principes druidiques, d'observer et d'honorer les phases du cycle de la Mère. Connais les règles qui régissent l'Ordre, et fais les tiennes en fonction de la manière dont tu choisiras d'appartenir à cette entité.

Réponds-moi, et reçois ton nom.

Mimilia74 a écrit:


Solennité, Mimilia est concentrée. Elle cotoie les druides depuis longtemps, et tout ceci lui tient à cœur. Vraiment. La diaconesse sait que les deux religions peuvent parfaitement se côtoyer, se mélanger… elle le sait. Elle en avait tellement parlé avec Eminence Clodeweck. Elle suit la cérémonie avec sérieux. Elle est heureuse et se sent vraiment plénitude. Aristotélicisme d’un côté et écoute de ses ancêtres, du druidisme de l’autre. C’était vraiment un choix que cette union devant la mère. Après l’avoir fait devant Aristote et le Très-haut. Ce contact main à main avec l’amie l’aide à rester calme et sereine. Elle s’agenouille à ses côtés et ressent la puissance et le calme de la Terre. Elle écoute Chimera avec attention, plus rien n’a vraiment d’importance à ce moment-là. Concentration totale. Puis elle regarde Chimera se relevée. Elle reste à genoux ne sachant trop que faire.
Un petit sourire lorsqu’elle entend parler de sentiers multiples, ça pour être multiples … ils sont multiples les chemins arpentés par la Montfort-Laval. Mais le bonheur est là, elle le sait juste là, pas loin, logé dans un forgeron roux… sa plénitude, sa force, sa moitié.

Puis le ton change. Elle écoute. Elle hoche la tête, oui elle l’a toujours fait, montrer son amitié et son interêt pour le druidisme.
Elle analyse chaque mot, oui effectivement, elle est curiosité, comme elle l’a toujours été.
Sauf que … se soumettre à l’autorité des druides, pour s’y soumettre il faut déjà comprendre et connaitre.
La panique monte peu à peu. Elle déglutit. Elle écoute. Un grand silence prend place à la fin de la déclaration de Chimera.

Mimilia ferme les yeux. Réflexion intense. La peur prend le pas sur une simple cérémonie du nom. Avec Mimilia chaque mot, chaque action à son importance. La diaconesse regarde son amie.

Toux, légère, enlever cette boule qui est dans la gorge.

Je… je suis honorée d’entendre tout ceci. Tu connais effectivement mon attrait… mon interet et ma soif de découverte. Cependant… je… je ne me sens pas à la hauteur de ce que tu vas faire. Afin de respecter les regles, il me faudrait les connaitre, afin de respecter « notre » passé, nos principes druidiques, il faudrait que je les connaissent.
J’ai peur de dénaturé la force de cette cérémonie, avoir un nom doit vouloir dire qu’on a déjà quelques connaissances non ?

Je me sens novice, et je ne veux pas être privilégiée.

Les larmes noient les yeux de la mére de famille, la femme, l’épouse, l’amie. Elle veut plus que tout le faire, plus que tout entrer dans ce monde, et surtout s’unir devant la mère à Jack. Mais elle ne peut le faire n’importe comment, c’est un état, être solennel. Et elle ne peut s’engager à la légére, Mimilia quoi. Elle se retourne légèrement, cherche le regard rassurant ou pas de son Jack.

Le_jack a écrit:


Jack regardait et écoutait. L'appel fait à sa femme de rejoindre Chimera et de s'agenouiller lui serrait le coeur. On eût dit un adoubement, ou un anoblissement. Pour être solennel, c'était solennel. Loin de s'en plaindre, Jack savourait. Il y avait un temps pour tout, et les galéjades n'avaient pas leur place dans les cérémonies concernant son couple.
Pour cela encore, en plus de moultes autres raisons, le rouquin laissait la gratitude s'exprimer par son regard.

Ce regard, après quelques instants, traduisit son inquiétude. Apparemment, Mimilia avait écouté et réfléchi en même temps. Ainsi elle exprimait ce qui, à bien y penser, aurait pu venir de lui.

Jack avait lu la charte à maintes reprises, mais il ne se rappelait pas de principes à suivre, de règles à respecter. Y avait-il une partie qu'il avait occulté? La hiérarchie de l'ordre, il s'en souvenait plus ou moins; de même que de l'existence d'un conseil pouvant avoir des attributions juridiques. La partie qui l'avait le plus intéressé concernait la définition du druidisme.
Mais des principes druidiques il n'avait aucun souvenir.

Même s'il craignait que la réponse de Mimilia n'entraînât l'ajournement de cette cérémonie qu'il attendait et espérait depuis si longtemps, au fond de lui Jack ne ressentit bientôt plus que la fierté d'avoir été choisi par une des rares femmes qui ne se laissait corrompre par rien ni personne... pas même par ses espoirs.

Chimera a écrit:


La rousse ne peut retenir le sourire qui nait sur ses lèvres en entendant Mimilia. Aujourd'hui, une fille d'Aristote se présente à la Mère avec la même trouille et les mêmes angoisses que tous les fils de Dagda et Brighid s'étant agenouillés devant un prêtre.
Mimilia était vraie, et en femme sincère elle souhaitait que son geste le soit également, sans fausses intentions.D'une voix assurée, elle rappelle à elle l'attention de l'épousée:

- Regarde-moi Mimilia. Ta position ne concerne que toi.

Le son se fait plus doux alors qu'elle explique et rassure, comme Kante l'avait fait pour elle:

Aucun de nous ne pointera si tu te montres assidue à chaque célébration druidique. Tu sais respecter les usages de la Mère, tu l'as montré bien des fois. Les druides n'ont pas besoin d'autre preuve de ta bonne foi que celle là, qui n'a pas à être Vraie ou Fausse.
Tu apprendras, je t'enseignerai ce que tu dois savoir sans que cela ne t'engage plus avant sur une voie qui n'est pas forcément la tienne.

Quand tu nommes un enfant pour la première fois, quelles connaissances a-t-il?

Fais serment de te montrer toujours curieuse et respectueuse, et je te dirai qui tu es.

Mimilia74 a écrit:


Rassurée, la Montfort-Laval regarde celle qui restera surement dans son coeur à jamais l'Archidruide, elle ne voit pas comment il pourrait en être autrement de toute façon... et pourtant le temps démontrera le contraire. Elle regarde la rousse. hoche la tête. Elle comprend.

J'en fais le serment. Je fais le serment de rester aussi curieuse qu'à ce jour et pour le respect, je ne vois pas comment il en serait autrement.
J'en fais le serment.

Répéter deux fois, solennellement. Mimilia maintient le regard. Sereine. Effectivement lorsqu'un enfant prend un nom... il n'a que peu de connaissance de la vie. L'exemple est plus que bien choisit.

Chimera a écrit:


Dans un sourire, elle porte les mains de son amie à ses lèvres avant de lui dire:

- Ma fille, ma sœur, en t’accueillant dans la communauté druidique, je m’engage à veiller sur ton parcours, à me trouver toujours sur ton chemin et à t’offrir conseil et assistance. Je promets comme je l'ai dit d’être amie et de te guider selon ton besoin jusqu’à ce que, par la grâce de Cernunnos et d’Aradia, tu sois prête à choisir ta propre voie sur le chemin des traditions druidiques comme sur les autres. Même après cela, tes pas connaîtront le chemin menant à moi, et pourront à tout moment l’emprunter, quelle qu’en soit la raison.

Il était l'heure de mettre fin au suspense et de lui donner le nom qui lui avait semblé presque évident. La mère, incarnation de la matrice, à la fois douce et sauvage pour protéger ce qui lui est cher...

- Reçois ton nom, et deviens ce jour Morganenn, Mor pour la grandeur ou la Mer, eau matrice de toute chose, Gan pour la naissance, pour toi qui es mère de tant de vies et d'autres aussi sans en être pourtant la génitrice, aux yeux de cette communauté.

La rousse décroche alors de sa ceinture la petite gourde d’eau de la fontaine de Barenton aussi précieuse qu'elle est rare et prélevée en terre rendue presque hostile par la volonté d'un homme. Elle s'empare d'une coupelle préalablement posée à ses pieds et y verse quelques gouttes. Elle trempe ensuite l’index dans le liquide clair pour l’appliquer une fois sur le front de la re-née, re-nommée, en espérant qu'elle apprécierait de se glisser dans ces trois syllabes agencées pour elle.
Une fois, puis deux, puis trois…. Neuf fois, en vérité, tout en récitant :

- Une petite goutte pour ta forme,
Une petite goutte pour ta voix,
Une petite goutte pour ton doux parler ;

Une petite goutte pour ta chance,
Une petite goutte pour ton bien,
Une petite goutte pour ta santé ;

Une petite goutte pour ta gorge,
Une petite goutte pour ton courage,
Une petite goutte pour ta grâce;

Neuf gouttes pour ta vie,
Qui s’inscrit dans le cycle de toutes les vies.

Tifs cuivrés luisant sous l'action de l'astre qu'elle salue, elle lève les bras vers le soleil et lui demande de bénir l'amie:

A ton souffle,
Puisse ta respiration être profonde et tranquille.

Au feu en toi,
Et à la volonté par lui forgée,
qu’elle soit ardente comme celui là,
Et toute à la fois aussi souple et puissante
Que l’eau ruisselante.

Puisse ton sang être fort.
Puissent tes muscles être forts et audacieux.
Puisse ton cœur battre avec amour, esprit, vigueur et courage.
Puisses-tu toujours garder la santé et la pertinence de l’esprit.

Puisse ta voix ,
Tes complaintes et tes offrandes particulières,
Être réellement entendues.

Puisses-tu aimer et être aimée.
Puisses-tu toujours être entourée par la chaleur d’une famille et d’une communauté.


Elle lui sourit à nouveau. Il allait maintenant être l'heure de présenter Jack à la Mère.

Le_jack a écrit:


Morganenn?
Dans un premier temps, le nom lui parut manquer de ce papillonnement qu'il imaginait dès qu'il prononçait le nom de sa femme. Cependant, la Mère connaissait sans doute mieux les papillons que Jack, aussi ne tint-il pas compte très longtemps de cette remarque. Sans compter que l'explication lui plut et lui parut convaincante. Pour le coup, ce nom lui allait comme un gant.
Morganenn!

Jack sourit. Il écouta la suite, voyant l'archidruide tapoter le front de sa femme en y déposant des gouttes...
C'était impressionant. D'autant plus que son épouse avait effectivement déjà fait une bonne partie du chemin.
La force douce et vigoureuse, Mimilia l'avait.
La volonté farouche mais à l'écoute des autres, c'était Mimi tout craché. Une vraie mère, oui.
Morganenn.

Le temps rallentit un instant sa course... Le sourire de Chimera semblait avoir changé. Cela voulait-il dire que... Oh non! Jack était bien, là, en spectateur attentif! Il se régalait!
Prenant son courage à deux mains, Jack fit ce qu'il savait faire de mieux en de pareilles occasions.

Il rougit.

Mimilia74 a écrit:


C’est avec émotion que Mimilia reçoit son nouveau nom. Elle sourit. Elle sourit parce que ça a bien failli être le nom de Solenn. Mimilia y voit un bon signe. Elle écoute Chimera. Elle aime ce nouveau nom. Elle reçoit aussi les goutes avec attention. Les mots du druide la pénètrent et la prennent au cœur, une petite larme roule sur sa joue. Emotion débordante. Oh que oui elle espère que la famille sera toujours là, les amis aussi… c’est tellement changeant.
Elle murmure à Chimera un Trugarez avec les trémolos dans la voie. Et se redresse, ne sachant pas bien ce qu’il faut qu’elle fasse, se recule d’un pas pour laisser place nette à son époux aristotélicien, futur partenaire druidique, ensemble sur le chemin de la découverte.

Chimera a écrit:


Appel à l'époux, l'ami, le soutien qui pour elle avait été sincère, bien que maladroit. A lui, désormais.

- Jack, avance-toi, et prends place devant moi.

Elle attend qu'il avance près des brindilles encore fumantes, afin qu'il bénéficie lui aussi de l'aura purificatrice que les essences d'arbre dégagent. Il est roux, il doit crever de trouille qu'elle officialise l'appellation à laquelle il est désormais accoutumé. L'idée arrache un sourire, et après un silence, s'étant assurée que Mimilia avait trouvé la place qui lui permettrait d'accompagner Jack pour le pas qu'il allait faire, elle reprend, de la meme manière:

- Toi, Enfant d’un père et d’une mère que je n'ai pas connus et qui aujourd'hui sont absents. L'assemblée ici réunie célèbre avec toi et autour de toi aujourd’hui l’union qui t’a donné la vie, et te présente aux forces qui ont assuré le succès de ta venue en ce monde. Loue ou non la rousseur qui s'est glissée dans l'équation, elle te sied et te distingue.

Sourire fin, avant de saisir à son tour ses mains pour les lever vers le Ciel. Pour un enfant, c'est le père qui assumait ce rôle.
Un homme, pour les dieux. Regarde Dagda, celui là tient beaucoup de toi... Elle énonce les mots rituels, appelant sur lui la bénédiction ancestrale:

- Par ce geste, j'incarne le père.
Ô Dame des cieux étoilés, sage Père-Puissant, faites descendre sur Jack et sur nous Votre bienveillant regard.
Bénissez-le et protégez-le, accordez-lui les dons de sagesse, d'inspiration et d’émerveillement.

Puis, les mains toujours dans les siennes, elle s’agenouille, il sait ce qu'il doit faire, ayant assisté à la scène quelques minutes plus tôt. Communion avec la Terre.

- Par ce geste, j'incarne la mère.
Je te salue Terre, Mère de tout ce qui vit.
Voici la chair de la chair, fils d’une mère et de toutes les mères avant elle.
Bénis-le et protège-le, accorde-lui Ta force infinie et Ta ténacité.
Puisse-t-il avoir à jamais un esprit qui cherche les étoiles tout en s'enracinant profondément en Ton tendre sein.

Se relevant avec lui, elle s'adresse à nouveau :

- Réunis en ce cercle, nous avons présenté Mimilia à la Mère. Désormais, nous appelons l'attention de Dagda et Brighid afin qu'ils bénissent Jack. Enfant à nouveau en ce jour, qu’il entame avec curiosité le chemin qui s’offre à lui, et grandisse encore en force et en prestance, en joie et en sagesse.
Aucune voie ne saurait lui être imposée. Il a déjà arpenté bien des chemins, étrangers, solitaires, aquatiques, en compagnie. Les sentiers sont multiples et il lui reviendra de choisir lesquels arpenter à l'avenir, jusqu’où et avec qui. Celui d'aujourd'hui le mène jusqu'à Mimilia, c'est une certitude, et ils envisageront probablement de faire route ensemble, mais tout cela avec le bon vouloir de chacun, car les pieds d'un homme lui appartiennent, et il n'est en aucun cas contraint à suivre un chemin qui ne lui convient pas. Prions la Mère, gardienne de tous les sillons qui la parcourent, de bien vouloir bénir chacun des pas que fera Jack, où qu’ils le mènent. Puisse cette destination lui apporter la plénitude et le sentiment d'être à la place qui est la sienne.

A l'heure d'aborder le passage plus officiel, elle plante ses prunelles dans celles de celui qui lui fait face.

- Tu as entendu, Jack. Aujourd'hui, en te présentant à moi, tu demandes à entrer dans la communauté druidique, et dois de ce fait déclarer reconnaitre son ordre et connaître ceux qui en sont les acteurs.
Ton intérêt pour les valeurs et convictions de nos ancêtres est connu de moi, et je peux donc prononcer ces mots en sachant qu'ils signifient quelque chose pour toi.

Tu deviens frère, fils et ami des druides, et de toi ils se proposent de répondre. Que cette conviction faite de droits et de devoirs habite chacune de tes actions et paroles. Les druides t'embrassent, et tu te soumets à l'autorité des membres de leur Ordre dans les domaines qui les concernent.

Aujourd'hui tu es le bourgeon, l'enfant, l'oisillon. Aujourd'hui tu es ouverture et curiosité. Aujourd'hui, tu es tabula rasa, de blanc vêtu et humble devant la Création. Que ton âme soit le sol fertile de mille découvertes... car comme tout être tu as tout à apprendre.

Promets.
Promets de respecter les principes druidiques, d'observer et d'honorer les phases du cycle de la Mère. Connais les règles qui régissent l'Ordre, et fais-les tiennes en façonnant la manière dont tu choisiras d'appartenir à cette entité.

Réponds-moi, et reçois ton nom.

Le_jack a écrit:


Jack s'avança, répondant mécaniquement à l'ordre de Chimera. Une fois de plus, il était soulagé de savoir Mimilia à ses côtés. Sans cela ses jambes eussent-elles eu la force de le soutenir? Pas certain...

L'évocation de ses parents, aimés et partis, qui lui avaient offert amour et éducation, faillirent laisser divaguer son esprit dans ces nébuleuses sphères que sont les souvenirs heureux. Faillirent... car l'évocation de sa rousseur, ainsi que les mots choisis par son amie, décidément toujours taquine, lui ramenèrent bien vite les pieds sur terre.

L'archidruide guida ses mains vers le ciel. Instinctivement, Jack leva son regard vers la voûte céleste. Qu'y voyait-il à cet instant? La même chose que d'habitude. Mais plus qu'à l'accoutumée il ressentit la grandeur, la douce force protectrice et la stabilité du ciel. Il y avait plus grand, plus beau et plus durable que les hommes. Une bénédiction pour eux: un phare vers lequel avancer. Oui, c'était bien l'image d'un Père. C'est ainsi qu'il aimerait lui-même marquer sa paternité.

Les mains toujours guidée par la maîtresse de cérémonie, le rouquin s'agenouilla, et toucha la terre. Il ferma les yeux afin d'en ressentir la force. Quelques paroles de son amie Cael lui revinrent en mémoire. La terre le portait, comme une mère le faisait de son enfant. Soutien infaillible, permanent, et pourtant assez discret pour être parfois ignoré de ses enfants. Il rouvrit les yeux.

A nouveau debout, Jack buvait les phrases de Chimera, son amie, l'archidruide, la duchesse. O combien ses paroles le touchaient, tant elles semblaient mesurées et pesées pour raconter ce qu'il était. Sa vie, ses expériences, qu'elles fussent heureuses ou non, hasardeuses ou réfléchies. Il lui sembla même que la voix de Chimera, à ce moment de la cérémonie, lui décrivait l'avenir. Il se jura de ne jamais oublier cet instant.

Le regard pénétrant de l'officiante harponna Jack et maintint fermement son attention tournée vers les mots suivants. Il devait faire un choix. Reconnaître l'ordre de la communauté druidique, en accepter les règles... Comment diantre Mimilia avait-elle fait pour garder assez de sang froid et de lucidité à son tour? Son coeur oscillait entre admiration et gratitude. Oui, gratitude, car il bénéficiait déjà de la réponse faite par Chimera concernant cet engagement, et ce qu'il signifiait.

Découvrir, continuer à apprendre. Jack n'eût pu espérer mieux.

Je le promets. Je jure de respecter l'ordre qui m'accueille aujourd'hui, de faire miens ses principes, et d'honorer la Mère par les moyens qu'elle m'a accordés et continuera à m'offrir.

Et voila, Jack avait répondu. Avec son coeur.
Maintenant, tremblant pour la suite, il n'osait détourner son regard des yeux de Chimera. C'était le seul moyen qu'avait trouvé le rouquin pour garder l'illusion d'une prise sur ce qu'il avait peur d'entendre.
Son nom.

Chimera a écrit:


Elle hoche la tête et, comme pour Mimilia, elle porte à ses levres les mains de l'ami:

- Mon fils, mon frère, en t’accueillant dans la communauté druidique, je m’engage à veiller sur ton parcours, à me trouver toujours sur ton chemin et à t’offrir conseil et assistance. Je promets d’être amie et de te guider selon ton besoin jusqu’à ce que, par la grâce de Cernunnos et d’Aradia, tu choisisses ta propre voie sur le chemin des traditions druidiques comme sur les autres. Même après cela, tes pas connaîtront le chemin menant à moi, et pourront à tout moment l’emprunter, quelle qu’en soit la raison.

Elle avait longuement pesé les différentes possibilités concernant son nom. Mille éventualités s'étaient bousculées dans sa tête. Haelliwed avait longtemps tourné dans son esprit, la noblesse devant la foule, la noblesse fondue au sein de la foule...Mais finalement... un autre s'était imposé, avec force et sans appel... Un nom d'origine étrangère, pour un désormais ami venu de nulle part, inattendu autant pour Breizh que pour elle et pour celle qui allait devenir sa femme devant la Mère.

- Reçois ton nom, et deviens ce jour Eguiner aux yeux de cette communauté. En ces trois syllabes se mêlent Ed, la richesse; Win, l'ami; et la force sous jacente, héritée des racines...Allié indéfectible, tu es, pour peu de privilégiés qui connaissent la valeur de ton soutien.

La gorge serrée, coupable de s'être autorisée un jugement peut-être par trop personnel, elle décroche de nouveau de sa ceinture la petite gourde d’eau de la fontaine de Barenton. Dans la même coupelle, car ce sont dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, elle verse quelques gouttes. Elle y plonge l’index pour l’appliquer une fois sur le front du bien nommé. Une fois, puis deux, puis trois…. Neuf fois, tout en récitant :

- Une petite goutte pour ta forme,
Une petite goutte pour ta voix,
Une petite goutte pour ton doux parler ;

Une petite goutte pour ta chance,
Une petite goutte pour ton bien,
Une petite goutte pour ta santé ;

Une petite goutte pour ta gorge,
Une petite goutte pour ton courage,
Une petite goutte pour ta grâce;

Neuf gouttes pour ta vie,
Qui s’inscrit dans le cycle de toutes les vies.

Puis, elle lève les bras vers l'astre d'or en lançant:

A ton souffle,
Puisse ta respiration être profonde et tranquille.

Au feu en toi,
Et à la volonté par lui forgée,
qu’elle soit ardente comme celui là,
Et toute à la fois aussi souple et puissante
Que l’eau ruisselante.

Puisse ton sang être fort.
Puissent tes muscles être forts et audacieux.
Puisse ton cœur battre avec amour, esprit, vigueur et courage.
Puisses-tu toujours garder la santé et la pertinence de l’esprit.

Puisse ta voix ,
Tes complaintes et tes offrandes particulières,
Être réellement entendues.

Puisses-tu aimer et être aimée.
Puisses-tu toujours être entourée par la chaleur d’une famille et d’une communauté.

Désormais, ils sont tous deux des enfants de Brighid. Elle peut donc nouer leurs poignets.

Mimilia74 a écrit:


Décidément, l'émotion est bien présente, pesante sans être oppressante, presque palpable. Mimilia écoute avec attention. Elle scrute les moindres gestes qu'elle vint de vivre de l'intérieur, elle regarde son mari. Quelle force, quel calme, droit et passionné. C'était Jack. Mimilia écoute Chimera, l'oreille peu habituée aux noms celtes, elle est d'abord surprise par le nom, puis le murmure et sourit. La définition lui va à merveilles, richesse de l'esprit, richesse du coeur... richesse de l'âme. Mimilia sourit à Chimera et attend calmement. Avançant d'un pas pour être à coté de son Jack... trop longtemps loin, ça ne lui va pas.

Le_jack a écrit:


Finalement, le moment arriva.
Jack inspira profondément, et retint son souffle.

Ce fut Eguiner qui expira doucement, calmement.. soulagé. Avant de sourire. Etait-ce un hasard, que Chimera l'avait ainsi baptisé? Car s'il ignorait jusqu'à présent la signification de son nouveau nom, en revanche il connaissait bien Saint Eguiner, que sa mère le faisait prier tous les 23èmes jours de mars, jour anniversaire de la naisance du rouquin et jour de célébration du Saint... qui, lui disait sa mère, venait d'Irlande, tout comme elle.

C'est à sa mère que le rouquin devait sa couleur de cheveux et sa foi profonde. Il fut donc fortement impressionné par le choix de son nouveau nom.

Quelle fut la cause de cette larme un peu lourde qui déborda des paupières d'Eguiner? Fut-ce le souvenir de sa mère? L'émotion après avoir tant redouté un surnom improbable? Non, simplement les paroles échappées du coeur de Chimera.

Il fallut toute la force du rituel exécuté avec tant de solennité pour faire revenir un teint légèrement moins rouge sur ses joues.

Voila, c'était fait.
Eguiner regarda Morganenn se replacer à ses côtés.
Il lui sourit.

Chimera a écrit:


Il est heureux, Karotez...
Sans mot dire, avec simplement dans les yeux le reflet de l'estime qu'elle leur porte à tous deux, elle entame un chant, que Cael avait tracé au dos d'un faire-part...Il leur va si bien.

- Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que les courants les entraînent trop fort,
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
A ne jamais risquer une voile au dehors.

Je connais des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur de la mer à force de vieillir,
Et les vagues, jamais, ne les ont séparés,
Leur voyage est fini avant de commencer.

Je connais des bateaux tellement enchaînés
Qu'ils en ont désappris comment se regarder,
Je connais des bateaux qui restent à clapoter
Pour être vraiment surs de ne pas se quitter.

Je connais des bateaux qui s'en vont deux par deux
Affronter le gros temps quand l'orage est sur eux,
Je connais des bateaux qui s'égratignent un peu
Sur les routes océanes où les mènent leurs jeux.

Je connais des bateaux qui n'ont jamais fini
De s'épouser encore chaque jour de leur vie,
Et qui ne craignent pas, parfois, de s'éloigner
L'un de l'autre un moment pour mieux se retrouver.

Je connais des bateaux qui reviennent au port
Labourés de partout mais plus graves et plus forts,
Je connais des bateaux étrangement pareils
Quand ils ont partagé des années de soleil.

Je connais des bateaux qui reviennent d'amour
Quand ils ont navigué jusqu'à leur dernier jour,
Sans jamais replier leurs ailes de géants
Parce qu'ils ont le cœur à taille d'océan.

Naturellement, ils ont pris place l'un près de l'autre. Dans un sourire, elle les contourne au fil des mots et invite doucement les présents à s'éloigner pour ne former plus qu'un grand cercle, alors que les deux êtres à l'honneur passent à la fois du simple au double, et du pluriel à l'unité.

Il est temps. Plus que temps. L'attente, l'attente qui n'en finit pas, et finalement, lorsqu'on a mérité l'instant avec force et patience, il est là, glorieux et grand, plein et entier.

Terminant son chant, elle s'empare du creuset purificateur qu'elle lève vers le ciel dans ses mains en coupe, puis elle arpente le cercle, afin que la fumée odorante et purificatrice enveloppe chacun des présents. Elle le repose enfin et ramasse les deux rameaux de chêne, symbole de longévité, qu'elle a préalablement déposés là à leur intention. Elle leur en tend un à chacun, de façon à ce que leur main extérieure en soit le réceptacle. Morganenn à droite reçoit le chêne dans cette main, Eguiner à gauche l'accueille dans celle là. Gauche pour elle et Droite pour lui sont vouées à mission plus noble encore que de porter la solidité.

Une fois encore, elle appelle sur eux la bienveillance de la Mère:

- Dans cette clairière de fin d’automne,
Le merle noir son chant entonne
Pour accueillir les fiancés et te célébrer
Toi, Mère des Mères, amour de l’humanité

En ce jour, autour de ces tendres amants
Entends les prières qui Te sont adressées
Pose sur eux Ton regard d’une infinie bonté
Et veille sur eux jusqu’à la fin des temps.

Le premier cercle déjà bouclé et formé par leurs proches, menhirs silencieux et solides, souriants parfois, elle fait appel aux âmes des ancêtres.

- Le cercle premier symbolise la course du temps, la roue de l'année. En cette période le cycle est presque achevé.

Elle reprend sa marche, ayant repris son creuset, pour tracer le second cercle à l’intérieur du premier :

- Le second cercle symbolise l'univers et c'est à l'intérieur de ce cercle que se trouve l'Homme, connecteur de vie, incarnation de l'âme. C'est à l'intérieur de ce cercle que se trouve le lien entre les mondes.

Enfin, toujours de ses pas, elle décrit un carré qu’elle coupe d’un axe. Déposant enfin son creuset à sa place initiale, elle s’empare des quatre coupelles préparées précédemment qu’elle va déposer à chaque point cardinal.

- L'axe Monde relie l'extrême profondeur et l'extrême hauteur.

Elle se tourne alors vers le levant.

- L'est est l'air.

Elle pose une plume d'oiseau dans la première coupelle posée à terre à l'extrémité du carré:

- A ma Droite se tient Nuada en Fin le Roi des Thuata dè Dannan. Il porte l’épée provenant de Findias.

Puis elle se tourne vers le sud. Nouvel appel :

- Le Sud est le feu.

Comme avec le creuset, elle met le feu aux brindilles disposées dans la coupelle posée au coin sud.

- Derrière moi se tient Lugh en Gor. Le Dieu suprême porte une lance venant de Gorlias. Il rayonne d’une lumière éclatante.

Puis elle se tourne vers l'ouest et reprend :

- L’Ouest est l’eau.

Elle verse dans la coupelle un peu d'eau de Barenton qu’elle a apportée et qui aujourd'hui à bien servi. Et encore une fois elle prononçe:

- A ma Gauche veille Dagda en Mur le Dieu Druideau, chaudron qui donne avec abondance intarissable.

Enfin, elle revient vers le Nord.

- Le Nord est la terre.

Elle dispose dans la dernière coupelle une pierre représentant le monde d'en bas.

- Devant moi se tient Eriu en Fal, issue de l’île de Falias

Bénissez et accompagnez votre servante dans tous ses actes. Guidez ses mains et son âme lors du rite qui marquera l'union physique et spirituelle de ces deux êtres qui s'aiment.

Accordez leurs, Ô Illustres Ancêtres, votre protection
Et avec votre protection la force
Et avec et avec la force la compréhension
Et avec la compréhension la Science
Et la Science de ce qui est juste
Et avec la science de ce qui est juste le pouvoir d’aimer
Et en l’Aimant, l’amour de toutes choses vivantes
Et en toutes choses vivantes
L’Amour des Déesses et des Dieux de toute bonté de et toute beauté
Awen Awen Awen !

Elle se tourne enfin vers les deux amants au coeur des schémas tracés.

Le_jack a écrit:


Place à l'action...
Ah non, pas encore.
Eguiner écouta le chant. Un beau chant. A presque chaque type de bateau, le rouquin se reconnaissait à un moment de sa vie, ou y voyait le reflet de leur couple. Si bien qu'au sixième changement d'avis du type "ah non, nous c'est plutôt comme ce qu'elle vient de dire...", il se contenta de sourire, mi-amusé, mi-impressionné par son inconstance.

Suivant des yeux l'archidruide, Eguiner croisa un instant le regard de sa femme et eut toutes les peines du monde à s'échapper à nouveau de l'étreinte des deux rubis de sa belle. Enfin, la voix s'affaiblit puis mourut, laissant le bruissement du vent dans les feuilles envahir l'air environnant.

Place à l'action.

Le rouquin reçut son rameau de chêne dans la main gauche, tandis que Morganenn la prenait de sa dextre. Riche idée que de ne pas le séparer de sa femme. Que représentait le chêne? La gloire? La solidité? La longévité? L'amour des glands? La vieillesse? non pas ça... ils n'étaient tout de même pas si vieux que ça... si? Meuh non, voyons. Bon en tout cas il avait déjà une première question qu'il se devrait de poser à son amie, dont la promesse faite à peine quelques secondes plus tôt lui assurait une réponse... ou au moins de l'aide pour la trouver.

La douce voix de la rousse interrompit le cours de ses penées. Fiancés? Tendres amants? Eguiner rougit. Mariés depuis quelques mois seulement, et pourtant... il lui semblait qu'il en avait toujours été ainsi. Ces deux mots lui firent donc l'impression de le rajeunir de plusieurs années.

C'est cependant avec toutes ses rides que le rouquin écouta la suite. La force des symboles... Lui qui aimait parler par parabolles et comparaisons, il était servi! A vrai dire, il se régalait. Maintenant que le passage qtant redouté se trouvait derrière lui, Karotez... euh, Eguiner laissait la curiosité l'envahir.

La présentation aux points cardinaux lui plut beaucoup. S'il comprit les images, en revanche il accusa le coup devant son inculture quant aux noms évoqués. Qui étaient les Thuata dè Dannan? Où se situait l'île de Falias? Et Gorlias? Fichtre que la route s'avérait longue!
Eguiner jeta un coup d'oeil à Morganenn.
Fichtre, puisse la route être très longue!

Enfin Chimera se tourna vers le couple. Un peu ému, Eguiner lui sourit.

Mimilia74 a écrit:


Morganenn au côté de son Enguiner. Sourire en retour. Là, sereine, le visage détendue. Elle savoure le moment de calme. Le piaillement des oiseaux au loin. Le crépitement du feu dans le brasier. Elle ressent chaque chose, chaque moment. Elle regarde un instant autour d’elle. Un sourire à chacun, Roxanne, Camille, Loanne, son presque fils Erwin, un sourire aimant à chacun d’eux. Elle sourit aussi à sa Suzeraine, toujours là à ses côtés dans les moments importants et elle sait qu’elle connait bien la symbolique de cette cérémonie, qu’elle y accorde de l’importance tout autant que sa vassale. Un petit clin d’œil. Un pincement au cœur, en cette cérémonie, elle aurait vraiment voulu avoir Cael à ses côtés. L’émotion est toujours là et ce malgré ce petit détournement pour inclure les amis dans leur union. Puis elle porte son regard sur le beau roux à sa gauche. Toujours, et je dirais même chaque jour, ce regard se fait pétillant, amoureux, découvrant sans cesse un nouveau feu. Ils ne sont bien que l’un avec l’autre, je dirais presque l’un dans l’autre mais certains verraient de perverses choses. Non juste se nourrissant l’un de l’autre. Les regards convergents vers les mêmes buts et horizons. Plénitude. Elle entend doucement la voix de Chimera, claire, limpide monter doucement dans les airs. Attentive, elle suit du regard le cheminement de la belle rousse. Et écoute. Elle se dit qu’elle connait aussi de tels bateaux. Pour chaque exemple elle aurait pu mettre un nom de couple. Un sourire prend forme lors des derniers couplets. Si un bateau à subit les orages c’est bien le leur. Mais le bois de l’armature est solide, il est fait de chêne.

Puis vient le moment où le chant laisse place aux autres symboles. La diaconesse prend en main le rameaux de chêne. Elle en connait la signification, enfin l’une d’elle. Et elle sourit, espérant qu’effectivement malgré le fait qu’ils soient sur le déclin de la vie cette union soit longue.

Elle écoute attentivement. Emue. Ressentant au plus profond d’elle. On pourrait presque parler de révélation. Instinctivement, voulant vivre ceci encore plus… proche. Elle glisse sa main dans celle de Jack. La serrant doucement. Main de douceur venant caresser celle aimée. La nouvelle dans le cercle des druides ne comprend pas forcément tous les noms et les matières et domaine se rapportant aux dieux les amoureux en passeront surement du temps auprès de la belle rousse. Heureusement qu’elle aime conter et raconter. Et qu’ils aiment apprendre. Un petit hochement de tête au regard jeté par Enguiner. Ils se sont compris.

Puis l’amie se tourne vers eux. Et Mimilia attendit la suite.

Chimera a écrit:


Ils lui font face désormais...
Ce ruban qui nouera bientôt leurs poignets ne sera que le témoignage concret, l’officialisation, légitimité clamée d’un amour déjà construit et forgé. Ils ont déjà essuyé plus d'une tempête. Les regards qu'ils échangent le confirment.

Le regard des entités supérieures est sur eux désormais. Ils sont là, presque hors du temps et de l’espace…
Ecartant les bras, elle prononçe d’une voix solennelle :

- Peoc’h don, blancheur pure de la lune, da ni
Peoc’h don, nuit intense du ciel, da ni
Peoc’h don, de la vague qui court, da ni
Peoc’h don, de l'air qui coule, da ni
Peoc’h don, vert pur de l'herbe, da ni
Peoc’h don, brun pur de la terre tranquille, da ni

Paix profonde, blancheur pure de la lune, à nous
Paix profonde, nuit intense du ciel, à nous
Paix profonde, de la vague qui court, à nous
Paix profonde, de l'air qui coule, à nous
Paix profonde, vert pur de l'herbe, à nous
Paix profonde, brun pur de la terre tranquille, à nous.

Plongeant successivement son regard dans celui des amoureux, les obligeant, taquine, à cesser de se faire des oeillades:

- Vous vous êtes présentés devant Nature pour affirmer, solide comme le chêne que vous portez, votre volonté de vous aimer.

Elle porte la main à sa ceinture et en détache le fin ruban pourpre qu'elle a confectionné pour eux.
Il est l'heure.

- Le mouton est né de Nature. L’homme a tondu et filé sa laine. L’homme a tissé et teint le fil. Ce ruban est un don de Nature.

Tendant la main entre eux, elle les invite à y poser les leurs, et à les joindre en les recouvrant de sa seconde main au ruban.
Glissant le ruban autour du poignet de Mimilia:

- Vos mains sont jointes, et devant la Mère je célèbre cette union.
Mimilia, Morganenn, je te lie à Eguiner par la volonté et l’amour de Nature.

Tour sur le poignet de Jack :

- Jack, Eguiner, je te lie à Morganenn par la volonté et l’amour de Nature.

Pour sceller l'union, elle noue trois fois leurs poignets en disant:

- Pour le ciel, un nœud
Pour la terre, un nœud
Pour votre union, un noeud
Et mille voeux pour l'amour qu'ils consacrent.

Elle leur sourit doucement, avant de les inviter à répéter après elle.

- Nous jurons de nous tenir en paix,
De vivre, malgré tout, dans l'amour,
Cœur contre cœur, joue contre joue.
Ecoutez-nous ô Vénérés Ancêtres
Entendez nos vœux sacrés
A cet instant prononcés.

Un instant de pause. Le silence ainsi ménagé ne sera troublé que par leurs voeux sur fond de bruissements de feuilles. La rousse sourit faiblement, elle est apaisée lors de telles célébrations. Ils prononceront ce serment, mots qui les lieront aussi sûrement que l'étoffe qui lie désormais leurs poignets.

Le_jack a écrit:


A nouveau éclata la voix de l'officiante.
Une fois de plus, Eguiner replongea dans l'ambiance de la cérémonie.

Il suivit des yeux le geste de Chimera levant le bras et le positionnant entre lui et sa femme. Le rouquin vit la main de sa belle s'y poser, et y ajouta la sienne. La peau de Morganenn était douce au toucher.

Désormais lié physiquement à sa elle, par la volonté et l'amour de Nature selon les mots de l'archidruide, Eguiner écouta avec attention le serment qu'il devait répéter. Il lisait toujours un contrat avant de le signer. Et fort de l'exemple que lui avait montré sa femme quelques instants plus tôt, il entendait bien saisir le sens de son engagement avant de le prononcer.

Il sourit. Vivre dans l'amour, se tenir en paix...
Peoc'h. Ca pour sûr, Eguiner était un pacifique. Non pas de ces moutons qui croient que les loups sont végétariens, mais de l'espèce qui soutient que l'amour est plus solide que tout, même s'il paraît fragile. Un diamant.

Le rouquin savoura, le temps d'une longue respiration, le silence ménagé par Chimera. Puis sachant que lui et sa femme parleraient à l'unisson sans avoir à se concerter pour commencer à s'exprimer, il dit:

Nous jurons de nous tenir en paix,
De vivre, malgré tout, dans l'amour,
Cœur contre cœur, joue contre joue.
Ecoutez-nous ô Vénérés Ancêtres
Entendez nos vœux sacrés
A cet instant prononcés.

Mimilia74 a écrit:


Rares moments où la paix devient une chose palpable, où tout ce qui nous entoure prend forme pour nous apaiser et nous faire sentir heureux et serein. Aprés les mots de Chimera, appelant à la paix, celle-ci se fait vraiment omniprésente. Le cœur de Morganenn bats la chamade, non par peur, mais par émotion. Elle regarde Chimera porter la main à sa ceinture et en détacher le petit ruban pourpre. Lentement, l'épouse glisse sa main dans celle de la druide. Et écoute.

Le cœur semble s’arrêter de battre lorsque Chimera célèbre l'union, les nœuds, un a un fait. Morganenn regarde attentive. Écoute. Personne ne vient troubler ce moment.

Elle énonce d'une voix claire bien que sourde, vivant chaque mot.

Nous jurons de nous tenir en paix,
De vivre, malgré tout, dans l'amour,
Cœur contre cœur, joue contre joue.
Ecoutez-nous ô Vénérés Ancêtres
Entendez nos vœux sacrés
A cet instant prononcés.

Les mots d'Enguiner résonnant en échos des siens. Une larme roule sur les joues de Mimilia, la pression redescend, l'émotion cherche à sortir.

Chimera a écrit:


Il faut en finir, ou Mimilia va se transformer en fontaine de Barenton. Elle sourit.

- Ô Mère, le monde est difficile à comprendre et la dureté omniprésente
S'il est ainsi, c’est probablement que tu l’as voulu et qu'il l'est pour notre salut.
Ô Mère, Tu nous as fourni les outils pour faire face à ces difficultés: le cœur et la raison...
Ô Mère, cette diversité que Tu as créée dans le monde, nous la comprendrons et trouverons notre chemin...
Ô Mère entends nos prières et guide nous vers la lumière.
Ô Mère aide nous à nous comprendre, à nous aimer tous autant que nous sommes et comme nous sommes... à apprendre à connaître et à partager...
Ô Mère, vois maintenant notre réjouissance car aujourd’hui nous marions deux des nôtres...

Une fois prononcés ces mots qui se veulent universels, elle reprend, les yeux allant de l'un à l'autre des jeunes époux.

- Votre choix a été de vous unir, et nous respectons tous ce choix. Cette cérémonie, ce rite de passage marquera consciemment et devant témoins la transition vers une nouvelle vie qui s’annonce. Nous avons recréé des espaces primordiaux, positionné des Energies Premières pour mieux reprendre conscience de notre place au sein de tout ce qui est. Nous ne faisons plus qu'un, enfants du Ciel et de la Terre, avec Nature environnante.

De l'eau, encore, pure, qu'elle leur tend tour à tour:

- Buvez et partagez, ce simple liquide, source de votre vie, source de toute vie.
L’eau est le plus simple des éléments, mais sans lui point de vie. Apprenez à respecter l’eau, apprenez, regard tendre avant d'ajouter: si vous ne le savez pas déjà, que les choses les plus simples de la vie sont les plus importantes.

Bien sûr qu'ils le savent, mais certaines choses sont toujours bonnes à dire.
Elle récupère la coupe, et se baisse pour la poser et sort de sa besace une miche de pain qu’elle a cuisinée spécialement pour l'occasion chez un boulanger du coin. Elle leur tend:

- Partagez et mangez. Ce pain, produit de la farine, moulue du blé cultivé par les hommes eux-mêmes issus de la terre. Nourrissez votre corps comme Mère Nature nourrit votre esprit. Soutenez-vous l’un l’autre. Quand l’un a faim, que l’autre le nourrisse. Quand l’un est faible, que l’autre soit sa force.

Planté à deux pas d'eux, un flambeau brûle, il était temps désormais pour lui de se rendre utile... Elle le place dans leurs mains unies en disant:

- Que le feu de Lug protège votre foyer. Il n’est pas par hasard que l’on nomme ainsi le domicile que vous partagerez. Grâce à ce feu, vos corps seront réchauffés à la manière de vos âmes qui rayonneront du feu de l’amour que vous partagez. Que votre foyer soit un lieu d’accueil et de partage. Que votre amour rayonne autour de vous et réchauffe ceux qui vous entourent.

Elle tourne enfin la tête vers ceux qui assistent à la cérémonie:

- Que l'assemblée bienveillante ici présente reconnaisse l’union que Nature vient de bénir.

Il sera bientôt temps de clore le rituel et d'aller célébrer l'événement de façon moins formelle... pour le moment, elle laisse le silence régner, afin que chacun puisse prendre la mesure de ce à quoi ils sont en train d'assister.

Puis, levant les bras, paumes ouvertes vers le ciel, elle prononce les paroles consacrées afin de rendre à la Nature la terre empruntée:

-L'est est l'air. Le Sud est le feu.

Puis elle jette une poignée d'encens dans la coupelle ou brule encore le feu symbolisant le sud.

-L’Ouest est l’eau. Le Nord est la terre. Par ces paroles nous concluons cette cérémonie. Nous rendons grâce à Nuada, Lug, Dagda, Cernunos, Eriu, Morrigan, âmes illustres qui continuent de nous éclairer de leur sagesse.

Elle referme le Cercle, remerciant l’Esprit du lieu, et les Energies des Directions. Hochement de tête puis, laissant l'état solennel dans lequel elle est plongée se dissiper, elle sourit plus franchement et souffle d'une voix douce:

-Vive les mariés!

Regard plein d'affection.

Le_jack a écrit:


La cérémonie continuait. Sans quitter Chimera des yeux, le rouquin reporta une partie de son attention sur sa femme. Il avait bien entendu sa voix trembler légèrement. D'émotion, cela ne faisait aucun doute. Il profita du fait que sa main recouvrait celle de Morganenn pour la lui serrer, seul moyen qu'il trouva pour lui transmettre un peu de sa force.

Aux paroles rituelles de l'archidruide succédèrent les explications du guide spirituel qu'elle représentait désormais pour le couple. Eguiner laissa glisser le long de sa jambe gauche le rameau de chêne qu'il tenait toujours, afin de se saisir de la coupe d'eau tendue par Chimera. Beau symbole que cette eau, simple, pure et pourtant si puissante et source de vie.

Le pain. Sourire entendu à sa femme. Clin d'oeil.
Puisqu'il fallait partager... puisqu'il fallait se nourrir et se soutenir... Ils le feraient.
Tenant la miche de pain de la main gauche, le rouquin l'appprocha de la main droite de son épouse, afin qu'elle s'en saisisse et en arrache une moitié. Il approcha alors le morceau restant dans sa main de la bouche de Mim... Morganenn. Il mordit à son tour dans celui que lui présentait sa belle.
Il mangea doucement. Un détail ne lui avait pas échappé: leur amie avait elle-même préparé ce pain. Cette délicate attention le touchait. N'ayant trouvé mieux pour honorer ce geste, Eguiner dégusta l'aliment comme le ferait un malade redécouvrant le goût au sortir de convalescence.

Lorsque l'archidruide s'adressa à l'assemblée, les yeux du rouquin se posèrent automatiquement sur Erwin. Encore là. Comme toujours lorsqu'il s'agissait d'un moment important pour lui. Le jeune marié - car à ce moment-là il se sentit jeune - parcourut du regard l'assemblée; regard qui s'attarda notamment sur sa blondinette Loanne, sur Roxanne, Camille et Sa Grâce Anastriana.

La clôture de la cérémonie approchait. Une légère mélancolie gagna Eguiner. C'était si beau, si intense! Revivrait-il un jour pareille cérémonie?

Les derniers mots de Chimera firent éclater la bulle autour de Morganenn et Eguiner. Jack sourit à Mimilia puis, après avoir jeté un coup d'oeil rapide à leurs mains toujours liées, plongea ses yeux dans l'abîme vert du regard de Mimi.

Puisque nous sommes attachés, j'en profite!

Le sourire toujours aux lèvres qu'il posa brièvement sur celles de sa femme, le nouveau membre de la communauté druidique demanda à la rousse d'un air faussement ingénu:

Euh... Je suppose que je peux l'embrasser?